Construction de la grande enceinte : 1485 à 1555
Les travaux de le grande enceinte, visant à agrandir la ville vers
le nord-ouest où se porte principalement le commerce, sont commencés
en 1485 à l'initiative du duc d'Orléans, futur Louis
XII. Les plans sont arrêtés en 1484 : de la porte Saint-Vincent
à Saint-Paterne et de Saint-Paterne
jusqu'à quelque cent mètres de Saint-Laurent, de nouvelles murailles
seront elevées, enfermant des faubourgs et de vastes espaces libres.
Dès novembre 1486, le terrain est aplani devant les remparts de la porte
Renard et le Martroi; la butte où s'exerçaient les arbalétriers est
rasée et laisse son nom à la rue de l'Arbalète, qui deviendra plus tard
la rue de la Hallebarde. Les routes qui desservent les faubourgs deviennent
la rue de Gourville, la rue Bannier, la rue d'Illiers, la rue des Carmes.
Deux ans plus tard, en 1488, le tracé des remparts, l'emplacement des
portes, leur élévation sont déterminées et les travaux mis en train.
La nouvelle enceinte est élevée rapidement mais avec le plus grand soin;
dès 1490, la porte Bannier est terminée et ornée des armes de France
et de Bretagne. Louis XII
et François Ier font
achever les travaux.
En 1555, sous Henri III,
la nouvelle enceinte est terminée. Elle comprend quinze tours, le ravelin
Saint-Laurent et quatre portes solidement fortifiées, la porte Saint-Vincent,
la porte Bannier, la porte Saint-Jean et la porte Madeleine.
Les dimensions sont alors les suivantes :
On voit que la surface "intra-muros" fait plus que doubler en une seule fois, alors que la population n'a pas augmenté dans les mêmes proportions. Des rues considérées alors comme fort larges sont ouvertes, et surtout des espaces vides sont réservés, devenant la place de la Porte-Renard, la place du Martroi, la place de l'Etape.
Perspective ouest de la porte Saint-Jean, reconstituée en image de synthèse
Etude et réalisations 3D : Laurent Josserand (Polytech Orléans)
La démolition des murailles et la création des mails
Vers la fin du XVIème siècle des ormes sont plantés devant les remparts, qui sont désormais devenus inutiles. Au cours du XVIIème siècle, ils ne sont plus entretenus et le lierre commence à les envahir.
Les murailles sont démantelées petit à petit pendant la première moitité du XIXème siècle, et font place à des boulevards, devenus les nouveaux lieux de promenades des orléanais :