Les "Champs Elysées" d'Orléans

Le quartier dit des "Champs Elysées" (ou de l'Etape) a été aménagé entre 1921 et 1935 à l'emplacement de l'ancienne caserne d'artillerie de l'Etape (caserne Duportail), autrefois située entre les mails (boulevard Alexandre Martin), la rue des Anglaises, la place de l'Etape, la rue Dupanloup (ancienne rue de l'Evêché), le Campo Santo et la rue Saint-Martin-du-Mail.


Emplacement du quartier des "Champs Elysées"
par rapport au plan actuel

Détail de l'aménagement du quartier des "Champs Elysées"
(nouvelles rues en rouge)

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La caserne Duportail

La caserne se trouvait sur un terrain de l'ancien couvent des Jacobins, acquis en 1791 par la municipalité, concédée à l'armée, qui devait le remettre à la ville en 1915.

L'entrée de la caserne Duportail du côté du boulevard Alexandre Martin


Les projets

Les premiers projets sont élaborés à partir de 1913. L'objectif principal en matière d'urbanisme, consiste à ouvrir un axe vers le nord depuis la place de l'Etape. Le projet est complété par la transformation de l'ancien cimetière St-Vincent en un jardin public qui deviendra plus tard le parc Pasteur.

L'un des projets prévoit un axe vers le nord-est rectiligne, rejoignant le Faubourg St-Vincent à la hauteur de l'actuelle rue Pierre 1er de Serbie, ce qui déclenche de vives protestations de la part des habitants du Faubourg St-Vincent et du quartier de la porte St-Vincent.

En 1915, la ville adopte le projet définitif d'aménagement du quartier de l'Etape, indépendamment du cimetière St-Vincent.


Les réalisations

La guerre diffère l'aménagement du quartier, la caserne étant utilisée par les militaires. Malgré tout, l'administration militaire prépare son transfert et fait édifier de 1916 à 1921 un nouvel hôtel pour son état-major, rapidement surnommé "fromage blanc" par les orléanais.


Le nouvel état-major

La ville prend possession des lieux progressivement de 1919 à 1921. En attendant l'aménagement du nouveau quartier, le terrain est utilisé pour la nouvelle foire exposition de 1922 à 1925.

La déclaration d'utilité publique permet d'effectuer les expropriations en 1926. Les rues sont percées en 1928, et baptisées l'année suivante par le conseil municipal. Le maire Théophile Cholet, disparu subitement au cours de l'année, donne son nom à l'une des rues, tandis qu'une autre prend le nom de l'un de ses prédecesseurs encore vivant, Fernand Rabier. La petite place formée par le carrefour de ces deux rues et du boulevard Alexandre Martin prend le nom du docteur Halmagrand, le conseil ayant finalement renoncé à l'appeler pompeusement place des Champs Elysées.

Rue Fernand Rabier
Rue Théophile Chollet

La vente des terrains débute en 1930, et les immeubles généralement limités à trois étages, sont construits au fur et à mesure. La crise économique mondiale ralentit l'opération qui se termine en 1935 par la construction place Halmagrand, du siège de la caisse départementale des assurances sociales, jugé "aussi inesthétique que possible" par le maire Claude Léwy.