Eglise Saint-Paterne ou Saint-Pouair)
![]() |
Accès à la visite
virtuelle depuis l'église Saint-Paterne : cliquez ici ou sur la photo |
![]() Accès au plan interactif |
Le culte de Saint Paterne est introduit à Orléans par
des Bretons, fuyant les invasions
Normandes du Xème siècle.
L'église était autrefois appelée Saint-Pouair.
Jusqu'à la Révolution, il s'agissait d'un prieuré
rattaché à l'abbaye Saint-Père de Chartres, dont
un document de 1115 fait mention.
Saint-Paterne ne se trouvera à l'abri des remparts qu'après la construction de la dernière enceinte entre 1485 et 1555. C'est pourquoi au cours de la guerre de cent ans, elle sera détruite 2 fois par les orléanais eux-mêmes (en 1358 et 1428), redoutant que les anglais n'utilisent le bâtiment comme place forte.
L'église est reconstruite au début du XVIème siècle, et on lui adjoint une tour de brique qui sera surmontée d'un dôme en pierre de taille, tel que celui des églises St-Euverte, Saint-Laurent ou Saint-Paul.
En 1562, les Huguenots décapitent la tour, puis en 1567, démolissent
l'église.
En 1588, c'est au tour des Ligueurs d'investir
la paroisse. Pour venger l'assassinat du duc de Guise et de son frère,
un autre frère, le duc de Mayenne, résidant à Orléans,
soulève les habitants contre l'autorité royale. Le gouverneur
Balzac d'Entragues, resté
fidèle au roi, s'enferme dans la citadelle de la porte Bannier.
Mayenne fait alors enlever la toiture à peine restaurée
et combler la nef avec de la terre et des gravats pour constituer une
plateforme d'artillerie destinée à bombarder la citadelle.
Le 31 janvier 1589, Balzac se replie à Beaugency.
Après les guerres de religion, l'église est remise en état, moyennant d'importants travaux.
En 1771, un sanctuaire est aménagé vers l'est. Le prieuré
est supprimé à la Révolution, mais la paroisse
est maintenue jusqu'en 1793.
En 1795, l'église est rendue au culte, mais comme toutes les
autres, elle est rebaptisée pour porter le nom d'une fête
civique qui doit s'y dérouler : c'est ainsi que Saint-Paterne
devient le "temple des vieillards" jusqu'au Consulat.
En 1812 une petite chapelle de la Sainte-Vierge est construite dans le bas-côté nord.
En 1870, devant l'état déplorable du bâtiment et
le nombre important de fidèles, l'abbé Chesse, curé
de la paroisse, commence sérieusement à envisager l'édification
d'une nouvelle église. La décision définitive sera
prise en 1874, et le 9 mai 1876, Mgr
Dupanloup pose la première pierre. En 1883, le choeur, les
chapelles, le transept et la sacristie sont terminés, et l'église,
inaugurée par Mgr
Coullié, commence à être utilisée.
En 1888 c'est le démarrage de la construction de la nef. Les
travaux, momentanément interrompus par manque d'argent, sont
repris en 1892, et définitivement terminés en 1894. Le
11 décembre de cette même année, la nouvelle église
est consacrée solennellement par Mgr
Touchet.
La vieille tour en très mauvais état est alors le seul vestige qui reste de l'ancienne construction. Le maire Ferdinand Rabier fait voter sa démolition en 1913 malgré une vive opposition.
Le 7 mai 1931 Mrg Courcoux, bénit le nouveau portail occidental.