Saint-Pierre-le-Puellier (cella Sanctus Petrus puellarum)

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Saint-Pierre le Puellier est considérée comme un des plus anciens lieux de culte chrétien orléanais. C'est en tout cas la plus vieille église d'Orléans encore debout. Son inclusion dès son origine, dans les fortifications de la ville, lui a permis de conserver une part importante de l'architecture du XIIème siècle.

Saint-Pierre le Puellier était sans doute à l'origine, la chapelle du monastère de "Saint-Pierre des Filles" dont la première mention date de 840 et aurait été plutôt une église cimetériale. Plus tard, l'abbaye est occupée par des chanoines. Elle est transformée en collégiale puis en église paroissiale.

Comme beaucoup d'églises orléanaises elle bénéficiera des largesses du roi Robert Le Pieux, après l'incendie de 989 qui détruisit une partie de la ville.

Au XIVème s., c'est à Saint-Pierre le Puellier que se déroule la manifestation étudiante la plus célèbre et la mieux connue de l'époque : la fête patronale de la nation de Picardie. Le 13 janvier, fête de "l'invention" du corps de Saint-Firmin exhumé à Amiens, dont l'odeur aurait jadis guéri de la lèpre Simon de Beaugency, une délégation des habitants de cette bourgade remet à la nation de Picardie (jeunes étudiants originaires de cette région) la "Maille d'or" de Florence : une pièce d'or portant d'un côté l'effigie de Saint Jean-Baptiste et de l'autre l'inscription "Florentia" autour du lys de la cité toscane.

Durant la guerre de cent ans, l'église située à l'intérieur de l'enceinte mais malgré tout près des remparts, est endommagée par des tirs, et nécessitera des réparations.

En juillet 1440, Isabelle Romée, mère de Jeanne d'Arc, vient s'installer à Orléans à proximité de Saint-Pierre le Puellier.

Dotée par Louis VI le Gros, l'église est victime en 1562 des huguenots qui détruisent une partie de la nef et du sommet de la tour. Elle est restaurée après les guerres de religion, et Théobalde, un chanoine influent de la ville la dote en 1642 d'un canonicat avec prébendes.

En 1750 le chapître est supprimé, puis en 1791 c'est la paroisse qui disparaît. Transformée en magasin à sel, elle est rachetée en 1816 par les habitants du quartier. Annexée à Sainte-Croix dans un premier temps, elle devient à nouveau paroisse en 1827, jusqu'en 1942 où elle est rattachée à Saint-Aignan par l'épiscopat.

Elle est désaffectée après être touchée par les bombardements qui visent le pont de Vierzon durant la seconde guerre mondiale. Plus tard, la municipalité la rachète et la restaure de 1966 à 1976. Elle est utilisée depuis pour des expositions et des concerts.