Salle des Thèses

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La salle des Thèses est le dernier vestige de la première université d'Orléans.

Au XVème siècle, l'enseignement était dispensé dans des hôtels et des maisons privées, se trouvant pour la plupart autour de l'abbaye de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle (à l'emplacement de l'actuelle Préfecture). Les manuscrits étaient conservés dans une "librairie" de la rue de l'Ecrivinerie (devenue plus tard la rue Pothier), le long de laquelle étaient regroupés les copistes.

Au début du XVème siècle, les docteurs de l'université décident de faire construire une bibliothèque. C'est ainsi qu'en 1411, ils achètent un hôtel situé rue de l'Ecrivinerie, et donnant également sur la rue des Gobelets. Les travaux commencent entre 1411 et 1415, mais sont interrompus par la guerre de Cent Ans, lorsque la ville est assiégée par les anglais. Ils reprennent en 1440 et durent vraisemblablement jusqu'en 1455.

L'ensemble comprend alors une maison pour le libraire en façade de la rue de l'Ecrivinerie, une petite cour intérieure, deux salles basses voutées ouvrant sur la rue des Gobelets, et une salle de réunion située à l'étage supérieur.

En 1539, la salle des Thèses est surmontée d'un clocher.


Ecorché de la salle des Thèses, reconstitué en image de synthèse
Etudes historiques et archéologiques : Clément Alix (SAMO) -
Réalisation 3D : Laurent Josserand (Polytech Orléans)

La salle des Thèses tient son nom du fait qu'elle était aussi utilisée pour les réunions des jurys de soutenance des thèses, ainsi que pour des cérémonies.

Vers la fin du XVIIème siècle, le bâtiment est en mauvais état, et ne sert plus que d'entrepôt. Vers 1757, le clocher menace de s'effondrer et doit être supprimé.

Le logement du libraire est démoli vers 1810 lors de l'élargissement de la rue de l'Ecrivinerie, qui prend alors le nom de Robert Joseph Pothier, célèbre professeur de droit à l'université d'Orléans, qui mourut au n°23 de cette même rue.

Le salle des Thèses échappe de peu à un projet de destruction, et sous l'impulsion de la Société Archéologique, elle est entièrement restaurée entre 1879 et 1881.

Elle abrite aujourd'hui les réunions de cette même Société Archéologique et Historique de l'Orléanais.