Consulat et premier Empire (1799-1815)


Histoire d'Orléans

Histoire de France
Chronologie des principaux événements de l'époque


Les débuts du Consulat

Au lendemain du coup d'état du 18 brumaire, les autorités orléanaises adressent leurs félicitations aux nouveaux consuls.
Le 14 décembre, le délégué des consuls, le citoyen Vacher arrive à Orléans et se met rapidement d'accord avec les autorités municipales.

Le 1er avril 1800, le premier préfet du Loiret, Maret, arrive à Orléans, chargé par Bonaparte de la réorganisation du département. Les hommes qui avaient joué un rôle important pendant la Terreur ayant disparu, la transition s'effectue en douceur, et l'administration d'Orléans revient à nouveau aux familles qui la détenaient depuis des siècles.


Les victoires napoléoniennes

Après les victoires françaises de Marengo et Hohenlinden, le traité de Lunéville et la paix d'Amiens, les négociants orléanais reprennent confiance, et transforment en bourse du commerce leur cercle des Minimes.
La signature du concordat permet à l'administration municipale d'accueillir les Soeurs de la Sagesse qui se répartissent les écoles. Au printemps 1802, l'abbé Bernier est désigné par Bonaparte pour occuper le siège épiscopal.

En février 1803, la municipalité, soucieuse de remplacer de monument de Jeanne d'Arc détruit pendant la Révolution, commande à Gois une statue qui meublera le bout de la place du Martroi pendant une cinquantaine d'année, puis l'extrémité du pont Royal d'où elle a maintenant disparu.
D'autres améliorations sont réalisées au cours de l'année 1803. Durant l'été, la vaccination devient obligatoire dans les écoles écartant la menace de la petite vérole. Sur le beffroi, un télégraphe Chappe est installé permettant d'avoir en quelques minutes des nouvelles de toute la France.

Jusqu'en 1808, les orléanais ne se sentent pas particulièrement concernés par les guerres menées par Napoléon, si ce n'est pour faire échapper leurs enfants à la conscription. Le 2 avril 1808, les troupes se dirigent vers l'Espagne, et Napoléon s'arrête à Orléans pour y passer la nuit. Cette brève halte lui suffit néanmoins pour emporter les 250 000 francs d'économies de la municipalité, que le maire n'ose pas lui cacher. Tandis que les victoires françaises se succèdent, les affaires des commerçants orléanais tournent au ralenti.


Les défaites et l'effondrement de l'Empire

L'hiver 1812, marqué par la retraite de Russie, est particulièrement rude et les vivres commencent à manquer dans l'Orléanais. De plus, le 11 janvier 1813, le Loiret doit fournir sur une période d'un mois, 2 051 hommes, levés, armés et habillés. En novembre, l'armée française se replie derrière le Rhin, et le Loiret doit fournir 1 200 conscrits supplémentaires.

En février 1814, les cosaques sont aux portes d'Orléans. Ce qui reste des fortifications est réparé et consolidé autant qu'il est possible. Le 17, le général russe Sesbarin somme la ville de se rendre. Le général Chassereaux, commandant la place, ne cède pas, et le lendemain, les 717 hommes composant la garnison aidés de 60 dragons, affrontent les cosaques à Saint Jean de Braye et les repoussent jusqu'à Chécy.

Après l'abdication de Napoléon et l'arrivée au pouvoir de Louis XVIII, Talleyrand devient le nouveau préfet du Loiret et n'a aucune difficulté à effectuer la transition entre les deux régimes.


Les cent jours et l'occupation étrangère

Le 24 mars, Talleyrand cède la place à un nouveau préfet, Leroy, qui continue la politique de son prédécesseur, jusqu'à la fin des cent jours. Le 9 juillet, Talleyrand retrouve sa préfecture. Entre temps, Orléans est devenu une ville frontière entre les départements et le reste de la France.

Le 13 juillet, les troupes prussiennes arrivent en ville et les soldats sont répartis chez les habitants. Devant l'éxigence des occupants, la tension monte. Le 20 juillet, les Prussiens réclament à la ville 600 000 francs. Talleyrand refuse et est emprisonné à Paris. Craignant son exécution, les autorités payent la rançon. Le 10 août, les occupants évacuent la ville, et sont aussitôt remplacés par 4 000 Bavarois qui s'empressent à leur tour de réclamer de l'argent à la municipalité. La somme est fixée à 460 000 francs, mais les autorités gagnent du temps et les Bavarois quittent Orléans sans avoir touché un seul franc.