La Monarchie Constitutionnelle (1815-1848)


Histoire d'Orléans

Histoire de France
Chronologie des principaux événements de l'époque

La Restauration

Le commerce Orléanais

Après la Révolution et les guerres napoléoniennes, le commerce orléanais, autrefois florissant, est en pleine crise. De nombreuses fabriques ont fermé leurs portes : toiles peintes, porcelaine, drap. Mais les notables d'Orléans, propriétaires des terres de Beauce ou du Val, conservent leur puissance et dominent toujours la vie politique locale.
Entre 1815 et 1830, la ville connaît une période très calme au cours de laquelle elle semble s'assoupir.

Les aménagements urbains

La municipalité profite de la disparition des portes et de nombreuses tours constituant les anciens remparts, pour aménager les quais et les mails. Les dernières tours de l'enceinte sont détruites : les restes de la porte Bourgogne, les tours se trouvant entre la porte Saint-Jean et la porte Bannier, la tour Gouvernante et celle des Arquebusiers.
En 1820, la partie du mail qui s'étend de la porte Bourgogne à la Loire est aplanie, et les remblais amassés près de la Loire permettent de prolonger le quai du Fort Alleaume et de constituer le quai du Roi.
La tour Bourbon est démolie et on entreprend le nivellement du mail entre la porte Bourgogne et le faubourg Saint-Vincent.
Le palais de justice est édifié, d'après les plans de Pagot, l'architecte départemental, le grand bâtisseur de l'époque.
L'ancien hôtel de ville abandonné par les services de la mairie et par les tribunaux, est utilisé pour héberger le nouveau Musée des beaux-arts et d'histoire naturelle

La vie Orléanaise sous la Restauration

La Restauration est pour Orléans une période brillante au point de vue mondain et artistique. Girodet, un des meilleurs peintres de l'époque, est de l'Orléanais, tandis que Pensée commence à se faire connaître, notamment grâce à la lithographie.
Les transports se développent également : une dilligence, l'Orléanaise, assure régulièrement le service avec la capitale, tandis qu'à partir de 1829 un bateau à vapeur transporte les voyageurs entre Orléans, Tours et Nantes.


La Monarchie de Juillet

Les Trois Glorieuses

Le 30 juillet au matin, les Orléanais apprennent la victoire des révolutionnaires parisiens. Les gardes nationaux nomment général par acclamations un officier en retraite, le général Roche. Celui-ci reçoit de Paris le 2 août, les pleins pouvoirs pour assurer l'ordre et instituer de nouvelles autorités, ce qui est fait en une quinzaine de jours

Les grands travaux

Le chômage induit par le mouvement révolutionnaire, incite la municipalité à développer une politique de grands travaux. Un budget d'un million est voté à cet effet en 1831.
La réalisation la plus importante est le percement de la rue Jeanne-d'Arc, un projet dont l'origine remonte à 1750.
Pour remédier au manque de régularité des transports, la municipalité décide d'édifier un entrepôt, installé en 1831 près de Saint-Euverte, puis déplacé quai Saint-Laurent. Mais il ne connaît pas le succès escompté, notamment à cause des droits d'octroi trop élevés.

La navigation

L'amélioration des conditions de navigation sur la Loire reste une préocupation majeure des autorités. Un canal latéral est percé, et des travaux sont entrepris pour rendre le cours même du fleuve plus régulier.
Le traffic fluvial a baissé depuis l'ancien régime et l'Empire, où on comptait 4 à 5 000 bateaux, mais un millier de voiliers circulent encore entre Briare et Nantes.
A partir de 1829, les bateaux à vapeur font leur apparition et le traffic se développe jusqu'en 1846 où cinq compagnies se font une concurrence acharnée qui aboutit même à plusieurs abordages. Mais le 26 mars 1846, l'ouverture de la ligne de chemin de fer Orléans-Tours sonne le glas de la navigation.

Les chemins de fer

Après plus de dix ans de discussions, études et travaux, la ligne Paris-Orléans est finalement inaugurée le 2 mai 1843. Le succès est immédiat et deux semaines plus tard, tous les services de voiture par route sont supprimés.
En 1846, la ligne Orléans-Tours est mise en service. On construit le pont de Vierzon pour développer la ligne du Centre, inaugurée le 19 juillet 1847 et permettant de rallier Bourges.

La vie à Orléans

Le règne de Louis-Philippe est marqué par deux catastrophes : une épidémie de choléra en 1832 qui fait 700 victimes, et une terrible inondation de la Loire en octobre 1846.
Malgré cela, la période est plutôt prospère. Les grands travaux décidés par la municipalité résorbent rapidement le chômage, et permettent d'améliorer le confort des Orléanais : éclairage au gaz, trottoirs, gouttières.