La IIème République et le Second Empire (1848-1870)
Histoire d'Orléans
Histoire de FranceChronologie des principaux événements de l'époque
La IIème République
Les Orléanais apprirent avec stupeur, le 23 février 1848, à l'arrivée
du train de 5 heures, que tout Paris était soulevé. La nouvelle suffit
pour exciter la jeunesse, et on déplora quelques réverbères brisés.
Le 28, Pereira fut nommé commissaire du gouvernement, et après avoir
dissous le conseil municipal, nomma une commision provisoire composée
de la gauche de l'ancien conseil. D'importants travaux furent décidés
pour lutter contre le chômage. On décida d'aplanir le mail entre la
porte Bannier et le carré Saint-Vincent, et des ateliers furent ouverts,
comme dans le reste de la France. Mais ces ateliers sont un véritable
gouffre financier, et la Commision municipale décide leur fermeture
le 15 juillet.
Le 10 décembre, lors de l'élection présidentielle, Louis-Napoléon
recueille plus de 64 000 suffrages dans le département du Loiret,
contre 7 000 à Cavaignac, 900 à Ledru-Rollin, 159 à Lamartine et 125
à Raspail.
Le 2 décembre 1851, les Orléanais apprennent le coup d'état de Louis Napoléon. La soirée est tranquille, mais la journée du lendemain est plus agitée. 400 personnes, menées par Alexandre Martin, Michot, Pereira et Tavernier, envahissent la mairie, portant au chapeau l'incription "Constitution républicaine". Ils sont aussitôt maîtrisés par les soldats du général Grand, commandant la place, et 53 d'entre eux sont arrêtés.
Le Second Empire
Le Second Empire est pour Orléans une période de tranquillité et de richesse. L'usage des candidatures officielles simplifient les élections, et c'est ainsi que la ville garde le même député pendant 17 ans.
C'est aussi une période de réalisations. Les rues sont entièrement
pavées, les canalisations et les égouts nettoyés et multipliés, le
lycée et les mails terminés, mais surtout, l'eau potable est amenée
dans la ville.
Le clocher de la cathédrale
Sainte-Croix est reconstruit, et les vitraux du choeur sont installés.
En 1854, le conseil minicipal décide d'élever, pour faire pendant à
la Chancellerie,
la Chambre de Commerce, dont la grande salle est inaugurée en 1865.
La place du Martroi connaît
un autre changement, avec la mise en place d'une nouvelle
statue de Jeanne d'Arc en 1855.
En 1853, sous prétexte d'éviter des droits sur le coke, et en réalité pour simplifier et accélérer la marche des trains, la Compagnie d'Orléans met à l'étude la création de la gare des Aubrais. Malgré les protestations énergiques du conseil municipal, le projet aboutit, et en 1858, la gare des Aubrais est en voie d'achèvement.